Les amoureux de l'Allemagne que nous sommes consultons fréquemment le site de l'ambassade d'Allemagne à Paris. 
Sur ce beau site, on trouve de nombreux documents sur notre seconde patrie qu'est l'Allemagne, on peut s'abonner à des lettres d'informations, on peut vérifier que la France n'est presque rien face au Deutschland Standard. 
On peut également signer un livre d'or: 

http://www.amb-allemagne.fr/gaestebuch/
Les internautes connaissent le principe du livre d'or: il consiste à permettre aux visiteurs d'un site de s'exprimer sur son contenu; les auteurs du site se font généralement un devoir de laisser visibles tous les messages, même quand ils sont très hostiles. Le plus souvent, la gestion du livre d'or est déléguée à un site indépendant, de manière à en garantir la sincérité. 

Bien entendu, ces usages ne s'appliquent qu'aux sites ordinaires, qu'au vulgum pecus, ils ne sauraient s'imposer à l'Allemagne qui a amplement montré au cours de ce siècle qu'elle savait s'affranchir des conventions bourgeoises étriquées. 

Le livre d'or de l'ambassade de l'Allemagne n'est pas, contrairement aux autres, sincère: le webmaster charcute régulièrement les messages qui lui déplaisent. Il ne s'en cache même pas: quand un message hostile est censuré, son numéro d'enregistrement demeure. Si bien qu'il y a quelques trous dans la liste des messages envoyés. (ach! cette manie de tout comptabiliser a toujours perdu le glorieux peuple allemand: déjà, à Auschwitz, l'obsession de tout numéroter a retardé la carrière après-guerre de nombreux  nazis prestigieux) 
  

Ainsi, le site se flatte de 16 contributions, la dernière en date (au 30/7/99) porte le n°28. Le webmaster en a donc supprimé 12, dont celle de Jean de Larsan et d'Alain Griotteray. 

La plupart des contributions conservées se résument à "sehr interessante Seite". Ce qui en effet est intéressant à lire... 

 

 

Livre d'or de l'Ambassade d'Allemagne au 30/07/99
 

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16 enregistrements dans le livre d'or depuis Février 1999
28 07/05/99 01:19:43 ATZEL.CH@wanadoo.fr
Christian ATZEL - Cayenne - France
Site trés riche et intéressant. Il faudrait aussi un site ou une rubrique pour des problèmes pratique. 

Comment trouver une fille au pair. Comment trouver des textes en allemand sur la Guyane française. usw 

MHG 

Christian ATZEL 
Principal de Collège à Cayenne

 
27 26/05/99 22:53:56 euroscepticisme@chez.com
Jean-Marie CAPET - PARIS - France
Est-il normal que la rubrique 
"chronique" ne présente que des 
journalistes (Rovan, Champris) dont 
il est de notoriété publique qu'ils 
sont partisans de l'Europe allemande? 
Pourquoi les services de l'ambassade 
ne retient leur prose que quand ils 
critiquent sévèrement la France? 
N'est-ce pas une manière détournée 
de critiquer la France sans en assumer 
la responsabilité, pour ne pas ébrécher 
davantage la façade lézardée de 
l'«amitié franco-allemande»? 
JMC webmaster de www.chez.com/euroscepticisme
 
24 21/05/99 16:30:59 Jost.Sabine-Marie@bcg.com
Sabine-Marie Jost - Paris - France
Felicitations pour ce site tres interessant. 
Malheureusement je n'ai pas reussi a acceder au lien avec le reseau france-allemagne... 

A bientot, 
SMJ

 
23 14/05/99 18:58:28 asiry@videotron.ca
André Siry - Repentigny, Québec - Canada
J'espère trouver "LINDAU" et admirer le lieu de mes ancêtres
 
22 14/05/99 15:09:42 Igel
Nick Igel - Bonn - RFA
Riesig!!! 
Viel Information, spannende Texte! 
Aber Ihr solltet auch mal bei meiner Homepage reinschauen, www.fettig.de 
Gruss 
Nick Igel
 
21 05/03/99 12:34:49 _
Politik AG - 52499 Baesweiler - D
Danke ,fuer diesen schoenen Morgen und die vielen Informationen. 
Es hat uns viel Spass gemacht. 

Uemit,Peter,Alexander,Christine, 
Christine,Romina,Rebecca,Karin, 
Manuel;Herr S. und die Chefin!

 
20 05/03/99 12:28:55 -
Manuel und Peter - 52499 Baesweiler - D
Hallo! 
Wir waren hier, als Sieger der Politik AG . 
Es war hier sehr interesant und so ein Chat-Kaffee sollte es ueberall geben! 
Herzlichen Dank Herrn Spaeth fuer die vielen Infos! 
Auf Wiedersehen
 
19 20/04/99 13:07:08 johannadespax@hotmail.com
Johanna Despax - Vincennes - France
Guten Tag, 
diese sehr interessante Internet-Seite kann ja auch zum Kontaktforum für Deutsche und Deutsch-Sprachige werden! 
Ich suche in Paris und Umgebung zum gelegentlichen gemeinsamen Musizieren deutsche oder deutsch-sprachige Musiker, die an der Gründung einer kleinen lockeren Hobby-Kammermusikgruppe interessiert wären. 
 
16 16/03/99 20:06:46 Cathmoir@aol.com
Pia Catmoir - 27500 Pont Audemer - Frankreich
Wir sind eine Handvoll deutsche 
dynamische Muetter in der 
schoenen Normandie und suchen noch deutsche Frauen 
die Lust haben an unseren 
"Gretchenabenden" mitzu- 
machen.
 
15 15/03/99 15:19:50 www.TOLMER. COM
TOLMER - VITRY-SUR-SEINE - FRANCE
J'ai été militaire en RFA (de 75 à77) au 44e RT (Landau id Pfälz)et je suis passionné de radio-communications .Je serai bientôt radio-amateur. J'étudie l'allemand tout seul dans les livres, sans professeur.Je m'intéresse beaucoup à l'histoire moderne de l'Allemagne et particulièrement de 1920 à 1950. Dans les années 30 il existait une association, l'Union des Auditeurs Allemands qui fut très rapidement infiltrée par la dictature nazie qui en a fait par la suite un satellite du NSDAP au même titre que le NSKK, par exemple . L'école de Palo Alto et l'analyse systémique nous donne les moyens puissants pour décortiquer tous ces systèmes. 
(voir méthode SADT et MCO). 
J'écoute aussi DEUTSCHE WELLE. 
Pourquoi cette dernière n'émet-elle en français que pour l'Afrique ? 
La digitalisation de DW est-elle réalisée par MEDIANET-USA ? 
J'aimerais rencontrer des allemands à ce sujet. 
B.TOLMER 46, Ave PV COUTURIER 
944OO VITRY-SUR-SEINE
 
 
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Voilà le message n°26, celui de Larsan et Griotteray tel qu'il apparaissait fin mai 99 et censuré depuis: 
 
 

           26 
                 26/05/99 
                 17:21:50 
                             jean_larsan@hotmail.com 
                jean de larsan - paris - France libre 

           Voyage au bout de l’Allemagne : 
           L’Allemagne est inquiétante ! 
           Alain Griotteray 
           Aux éditions du Rocher 
           Mai 1999 

           Berlin, la mondialisation et la construction européenne : 
           le décor de l’ouvrage. 

           Mai 1949 - mai 1999 : le destin de l'Allemagne tient en 
           ces deux dates. Abaissée, détruite de fond en comble 
           par une guerre qu'elle a déclenchée, l'Allemagne, un 
           demi-siècle plus tard, renaît de ses cendres comme le 
           Sphinx d'Apollinaire, au point de faire figure désormais 
           de puissance dominante sur le continent européen avec 
           l'appui des Etats-Unis. Les avions de combat de la 
           Luftwaffe que jamais - ô grand jamais ! - l’on ne devait 
           pas voir sous le ciel serbe, sont la preuve de cette 
           alliance des puissances mercantiles et celle de la 
           renaissance de l’Allemagne puissance politique 
           n’hésitant plus désormais à faire usage de la force 
           militaire. 

           Cet ouvrage s’inscrit dans un triple contexte : 

           ? Le contexte historique, en premier lieu. Le 
           cinquantième anniversaire de la création – en fait de la 
           renaissance de l’Allemagne – de la RFA, en mai 1949 ; 
           un demi-siècle plus tard, l’Allemagne apparaît plus 
           triomphante que jamais. L’installation du gouvernement 
           et du Parlement à Berlin est le point d’orgue à cette 
           renaissance allemande. 

           ? Le contexte économique, ensuite. La mondialisation a 
           entraîné le règne du capital-roi. Cette mondialisation est 
           une chance pour le capitalisme et le pangermanisme 
           allemands : le capital ignore tout frein à son expansion. 
           Dès lors, l’invasion, par le biais du capital, est possible 
           et irréversible. Les acquisitions du capital allemand en 
           Europe centrale et orientale, les alliances du capital 
           allemand avec les grandes sociétés anglo-saxonnes 
           démontrent que désormais la nouvelle arme 
           pangermaniste s’appelle capital. 

           ? Le contexte politique, enfin. Il s’appelle construction 
           européenne. Le fondement même de celle-ci est la 
           disparition des frontières au nom de la liberté de 
           circulation des biens, des personnes et des 
           marchandises. Cette règle, appliquée aux pays de 
           l’Europe centrale et orientale, dont la Pologne et la 
           République tchèque, au premier chef, sonne comme la 
           revanche historique des associations de réfugiés 
           allemands : avec l’élargissement, voilà que le retour 
           pacifique et légal des Allemands expulsés devient 
           possible. 

           La question taboue : l’Allemagne est-elle inquiétante ? 

           Ce triple contexte a incité les auteurs à entreprendre un 
           « voyage au bout de l’Allemagne », voyage qui a duré 
           trois années et a permis aux auteurs d’interroger de 
           nombreux décideurs allemands, dont le tout nouveau 
           Chancelier. Alors que l'Allemagne fête son retour à 
           Berlin et le Bundestag son installation dans le vieux 
           Reichstag, Alain Griotteray, résistant de la première 
           heure en 1940, journaliste et homme politique de droite 
           engagé, et Jean de Larsan, germaniste et à ce titre 
           familier des arcanes de la Nouvelle Allemagne, ont osé 
           poser la question qui taraude les consciences de nos 
           politiques et de nos diplomates : "l'Allemagne est-elle 
           inquiétante ?". 

           Ce livre se veut une grille de lecture sur l'Allemagne, 
           radicalement différente de la version "politiquement 
           correcte" ânonnée par nos diplomates et hommes 
           politiques. Les auteurs ont voulu montré que la France 
           de 1999, comme celle de 1870, de 1914 et de 1940, 
           ignorent tout de leur puissant voisin d'Outre-Rhin. Elle 
           vit encore dans l’illusion que l’Allemagne est encore 
           rhénane, catholique et bonne vivante alors que la 
           réunification a considérablement détruit ses équilibres 
           intérieurs et extérieurs. L’Allemagne, socialement, 
           économiquement et politiquement est pourtant 
           totalement déstabilisée ; quant à sa politique étrangère, 
           elle peut se résumer en deux mots : le pangermanisme 
           pacifique. 

           Les exemples de ce pangermanisme pacifique ne 
           manquent pas : 

           ? Au niveau du discours : l’intérêt national est proclamé 
           valeur diplomatique tant par Schröder que par ses 
           adversaires politiques ; la DGAP (l’équivalent français 
           de l’IFRI) en analyse précisément, dans une 
           volumineuse publication de 1996, les contours et les 
           axes ; la mémoire allemande s’estompe : le fonds de 
           compensation sert surtout à permettre à la Deutsche 
           Bank et à la Bankers trust de fusionner tranquillement 
           sans intervention du Congrès Juif Mondial pendant que 
           l’Allemagne cherche à célébrer les V1 et V2, restaure 
           des mémorials à Guillaume II; l’ancien médecin 
           d’Auschwitz, Hans Münch déclare tranquillement dans 
           le Spiegel qu’il avait la possibilité de « faire des 
           expériences sur des hommes qui, sinon, n’auraient pas 
           été possibles sur des lapins » et cela, sans le moindre 
           débat et la moindre tempête politique. 
           ? Au niveau des faits : une délégation d’officiers de la 
           Luftwaffe propose à la république tchèque de lui 
           assurer sa couverture aérienne en attendant qu’elle 
           dispose d’avions à réaction ; le Bund der Vertriebenen 
           ne cesse de faire du lobbying pour que la question 
           foncière soit débattue et elle trouve au sein de la CSU 
           et de la SPD des oreilles attentives dont la déclaration 
           germano-tchèque porte les stigmates. 

           Tranquille sur le front ouest parce que tout dans la 
           construction européenne est d'inspiration allemande – 
           l’euro, la BCE, la politique d’élargissement -, elle a 
           désormais les mains libres pour se répandre 
           durablement à l'Est du Continent européen. Avec ses 
           fondations politiques, ses investissements en Europe 
           centrale et orientale, son armée qui intervient désormais 
           sur les anciens théâtres d'opérations de la Wehrmacht, 
           la monnaie et les associations de réfugiés, l'Allemagne 
           se prend à rêver qu'elle pourra désormais conserver ce 
           que le IIIème Reich n'a pas su et pas pu garder. Si à 
           l’Ouest, il n’y a rien de nouveau, à l’Est, rien n’est clos 
           et à l’Est, et tout le monde dépend d’elle sans 
           qu’elle-même ne dépende là de qui que cela soit. 

           L'Allemagne de Kohl comme celle de Schröder, 
           premier Chancelier berlinois depuis Hitler, est 
           conservatrice et libérale. La rupture politique n'est au 
           fond que continuité diplomatique. Elle ne veut plus 
           assumer son passé écrasant et découvre avec volupté 
           que le capital ne connaît pas de limites à son expansion. 
           Sûre d'elle-même, moderne et efficace, la Grande 
           Allemagne de 1999 multiplie ainsi les diktats : diktat en 
           matière aéronautique, diktat financier au niveau 
           européen, diktat nucléaire. Même si les résultats n'ont 
           pas toujours été à la hauteur des espérances, 
           l'Allemagne de Schröder redécouvre le "droit du poing". 
           On tape du poing, on négocie après. Les concessions 
           qu’elle est obligée de faire aujourd’hui ne signifient pas 
           qu’elle les appliquera demain. Ainsi le compromis 
           financier de Petersberg n’est-il qu’une solution que M. 
           Verheugen, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, 
           juge lui même très « provisoire ». Donc re-négociable 
           un autre jour. L'affirmation de l'intérêt national est sans 
           équivoque et le passé, enterré sous une pluie de 
           Deutschmarks. 

           Une France trahie chaque jour davantage par 
           l’Allemagne impériale 

           Face à cet inquiétant corps germanique en expansion, la 
           France se contente d’espérer une hypothétique relance 
           du couple franco-allemand, son horizon indépassable. 
           Sans réaliser que l’Allemagne la trahit : à l’OTAN, 
           l’Allemagne a trahi la France sur le commandement sud 
           ; dans le domaine nucléaire, Schröder a trahi 
           COGEMA ; dans le domaine aéronautique, DASA 
           trahit les alliances industrielles déjà conclues avec 
           Aérospatiale-Matra Hautes technologies ; dans le 
           domaine boursier, la Deutsche Börse a trahi le palais 
           Brognard en s’alliant avec le London Stock Exchange; 
           dans le domaine des Télécommunications, Deutsche 
           Telekom trahit France Telecom du jour au lendemain. 
           La liste de ces trahisons allemandes serait encore 
           longue, qui indique clairement que l’Allemagne, 
           totalement américanisée, ne veut plus d’entente 
           franco-allemande. Que reste-t-il au couple 
           franco-allemand comme substance et base commune à 
           part un vague sentiment d’amitié ? 

           Au-delà de la sphère économique, les deux auteurs ont 
           voulu rappeler aux Français que MM. Chirac et Jospin 
           ignore qu'elle est en train de se livrer politiquement 
           corps et âme à une Europe fédérale, dont le capital est 
           à Francfort et la capitale est à Berlin. Une Europe 
           germanique, en un mot, impériale. 
 

           Alain Griotteray et Jean de Larsan 



C'est  ce texte, qui n'est blâmable que pour sa banalité, que nos amis allemands ont censuré. 

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