L'Europe, c'est
la prospérité!
 
C'EST FAUX!
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1- La construction européenne n'a pas
apporté la prospérité.
Celle-ci est équivalente ailleurs.
2- Une «masse critique» n'est ni nécessaire
ni souhaitable. 
"L'UE confère à l'Europe la masse critique nécessaire 
pour exploiter au mieux les marchés mondiaux 
et la révolution technologique."
Romano PRODI

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Une prospérité équivalente 
en occident et au Japon
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Europe!"L'Europe, c'est la prospérité!", susurent les européistes. C'est une magistrale contrevérité. Après guerre, l'Europe a certes connu une période de forte prospérité, généralement appelée les «trente glorieuses», au cours desquelles la croissance annuelle était de l'ordre de 5% (aujourd'hui on s'extasie quand on a la moitié).
Cette période a coïncidé avec la mise en place des premières institutions européennes, mais il ne s'agit que d'une coïncidence, sans aucun lien de cause à effets.
Car cette forte croissance a concerné l'ensemble des pays occidentaux, ainsi que le Japon .Si bien qu'aujourd'hui la richesse (mesurée par le Produit Intérieur Brut par habitant) est équivalente dans l'ensemble de ces pays, comme l'attestent toutes les statistiques.

Le tableau ci-dessus (statistiques de l'OCDE) montre que:
 
Le PIB par habitant n'est pas supérieur dans l'Union européenne à ce qu'il est dans les pays européens qui n'en sont pas membres ou dans d'autres pays occidentaux.

 
Atteindre une «masse critique» 
en agglutinant les États n'est ni nécessaire
ni souhaitable
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Europe!Les européistes martèlent qu'il faut construire l'Europe pour obtenir une «taille critique», devenue nécessaire «à l'heure de la mondialisation». Ainsi, le rapport intilulé "objectifs stratégiques 2000-2005" publiée en février 2000 par la commission affirme que l'intégration européenne confère "à l'Europe la masse critique nécessaire pour exploiter au mieux les marchés mondiaux et la révolution technologique."(1)
C'est une ineptie, si la «taille critique» est nécessaire dans certaines industries exigeant de lourds investissements (aéronautique, pharmacie, automobile...) elle n'a aucun sens pour la prospérité des États.

Affiche du PS appelant à voter OUI à Maëstricht (1992)
"Faire le poids" n'a plus aucun sens.
Il est devenu évident que la richesse des pays ne dépend pas de leur taille dans une économie de libre échange. Des États minuscules peuvent être tout aussi riches que des grands. Les trois pays les plus prospères d'Europe sont dans l'ordre le Luxembourg, la Norvège et la Suisse.
On notera que:
1- Sur ces trois pays, un seulement est membre de l'Union européenne (le Luxembourg).
2- Aucun de ces pays ne se caractérise par son gigantisme.
Ces observations se confirment également en Asie: les seules vraies réussites sont Hong-Kong, Singapour et Taiwan, trois États petits ou minuscules alors que des pays plus grands, telles l'Indonésie ou la Thaïlande, peinent à sortir de la crise asiatique et sont loin d'atteindre le niveau de vie européen, contrairement à Singapour qui l'a dépassé ou Hong-Kong qui en est proche.
Quels sont les très grands pays riches? Il n'y en a qu'un, les États-Unis. Les autres pays immenses, le Brésil, l'Inde, la Chine, la Russie, l'Indonésie ne brillent pas par leur opulence.
Comme le souligne l'économiste Jean-Jacques Rosa (2), "les États-Unis ont bénéficié pendant très longtemps d’un grand avantage compétitif parce qu’ils avaient un très grand marché interne. Mais c’était à une époque où l’économie mondiale était fragmentée, et où régnait un protectionnisme dominant. Aujourd’hui, l’ouverture économique internationale, l’émergence des grands marchés mondiaux permettent plus facilement le fractionnement des nations. Certains grands auteurs l’ont récemment souligné: Barro et Gary Becker, par exemple. Avec les grands marchés mondiaux, nous pouvons maintenant avoir de petites nations. Le prototype en est la Suisse, qui n’a pas besoin d’un grand marché interne pour avoir de grandes entreprises très compétitives."
C'est également l'avis d'un des rares Allemands libéral et eurosceptique, l'ancien avocat général de la République fédérale allemande, Alexander von Stahl qui déclara lors d'un discours devant un congrès du petit parti libéral FDP le 3 octobre 1996 (3): "Le XXIè siècle n'aura pas besoin de la structure d'un État [européen] gigantesque, qui ne fait que réssusciter l'éternel mythe européen du Saint-Empire romain. Ce mythe, tiré de Virgile qui a réinterprété la sanglante histoire romaine en une histoire de sainteté et qui a élevé l'immensité d'un État au rang d'impératif moral,  laissons-le donc aux Américains et à leur Capitole. Nous avons besoin d'unités petites, plus flexibles, mobiles et homogènes. Seules ces petites unités unités, portées par un esprit d'équipe et un sens commun de la responsabilité, sur la base d'une histoire, d'une langue et d'une culture communes peuvent avoir la détermination de réussir dans le monde et de figurer parmi les meilleurs." Un plaidoyer en faveur des nations que l'Allemagne ne n'adresse plus guère.
 
Europe!La richesse des États n'est pas proportionnelle à leur taille. 
Agglutiner les États européens pour en faire un empire obèse n'apportera pas davantage de prospérité aux pays qui le composent. 



Notes:
(1) Ce rapport peut être téléchargé (67,4 Ko,14 pages au format PDF)sur le site de la commission
(2) Conférence "comment peut on être libéral et souverainiste?"  prononcée en le 25 janvier 2000 à l'Institut Euro92. Texte disponible sur le site de l'Institut Euro92. Par ailleurs, Jean-Jacques Rosa dispose d'un site personnel
(3)Discours disponible sur le site Euro-Know (en anglais)
 

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