L'Union
européenne va lutter |
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C'EST FAUX! |
L'EURO
EST UNE ENTRAVE
AU
PLEIN EMPLOI
èla
BCE n'a pas pour objectif la croissance
èdu
fait du pacte de stabilité
èdu
fait du change fixe
Les vrais objectifs de la BCE
La Bundesbank n'est pas la Fed
Les
objectifs de la Banque Centrale Européenne (BCE) ne sont pas de
favoriser la croissance et donc l'emploi, mais de garantir la stabilité
de la monnaie et de lutter contre l'inflation.
Certains
européistes inconséquents (DSK, VGE, Bayrou...) commencent
à s'en rendre compte et réclament une autorité politique
("un gouvernement économique") pour faire contrepoids à la
BCE. Bluff ou incohérence? L'esprit et la lettre du traité
de Maëstricht prévoient que la Banque centrale ne doit être
influencée par aucun pouvoir politique. Chaque fois qu'un
dirigeant français émet cette idée de gouvernement
politique de l'euro, les Allemands la rejettent sèchement.
À
Dresde le 16 Avril 1999 l'AFP (19h49) annonce que "la France a proposé
vendredi à ses partenaires de mettre en place un «gouvernement
économique européen»; qui équilibre les pouvoirs
entre le politique et le monétaire dans la zone euro. "L'euro-11
est l'esquisse d'un gouvernement économique européen. Renforçons-le
pour lui permettre de jouer pleinement son rôle", affirme le
gouvernement français dans un document d'une dizaine de pages, discuté
ce week-end par les ministres des finances de l'euro-11." La réponse
n'a pas tardé: le chef économiste de la BCE, Ottmar Issing
a rejeté cette proposition.
Peut-être
les européistes auraient ils dû mieux lire le traité
qu'ils ont appelé à ratifier...
Différence
entre la Fed et la BCE
Aux
États-Unis la Banque centrale (la Fed) a pour objectif de stimuler
la croissance et Alan Greenspan, son président, rend compte régulièrement
de ses décisions devant le parlement et ne s'effarouche pas du flottement
du dollar. Avec le résultat désormais connu: huit ans de
forte croissance ininterrompue aux USA et ses corollaires, un chômage
inférieur à 5% (le plus bas depuis les années 50)
et des surplus budgétaires.
Dans
l' "Euroland" au contraire, les banquiers de la BCE ont toujours refusé
de rendre publiques les minutes de leur délibération, ils
ne se préoccupent que de la réduction des déficits
publics, ils sont obsédés par l'inflation (qui a pourtant
disparu; l'inflation en France était en 98 de 0,3%, taux le plus
bas depuis 1953). La Bundesbank, ou sa métastase la BCE, a appliqué
une politique inverse à celle de la Fed américaine: les résultats
économiques, eux aussi, sont inverses: en Europe continentale croissance
faible, chômage massif, budgets déficitaires.
Même
le FMI (Fond Monétaire International) qui ne passe pas pour une
bande de laxistes irresponsables, conteste la BCE: il a appelé celle-ci
à baisser son taux directeur et à faire preuve de davantage
de transparence dans la conduite de sa politique (d'après le Financial
Times du 29/3/99 cité par le Monde du lendemain).
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L'euro existe depuis longtemps
Si
l'euro n'existe légalement que depuis le 1er janvier 1999, il existe
de
facto depuis plus de dix ans: les taux d'intérêt en France
et en Allemagne sont les mêmes (à quelques centièmes
près) depuis longtemps; la parité entre le franc et le mark
est presque inchangée depuis des lustres. Il est donc illusoire
de croire que l'avènement de l'euro modifiera la situation économique
de la France, pour cette simple raison que la politique monétaire
que mènera la BCE est appliquée en France depuis plus de
dix ans par les différents patrons de la Banque de France, Trichet,
La Rosière et autres clones de Hans Tietmeyer, l'ex-gourou de la
Bundesbank.
Une
vieille manie de la technocratie française
Notons
au passage cette constante parmi les "élites" françaises
qui consiste à importer les modèles étrangers quand
ceux-ci s'avèrent périmés. En 1991, Édith Cresson
voulait imiter le MITI japonais, le ministère de l'industrie et
du commerce, alliance technocratique de la finance et de l'industrie, supposée
être à l'origine du miracle japonais des années 60
et 70. De la même façon, le traité de Maëstricht
étend à l'ensemble de l'Europe le "modèle" allemand
de la Bundesbank, supposé être à l'origine du redressement
spectaculaire de l'Allemagne après-guerre. Le MITI et la Bundesbank
sévissent toujours, si bien qu'on peut douter, à la vue des
difficultés que rencontrent l'Allemagne et le Japon, qu'ils soient
des modèles à suivre.
Le pacte de stabilité empêchera
la décrue du chômage
NB: ce paragraphe est le point de vue des ultra-libéraux eurosceptiques. Il peut donc être sauté par les républicains de gauche. Car contrairement à ce que pensent les analphabètes du genre de Bourdieu, l'euro n'est pas inspiré de principes libéraux. Les vrais libéraux (Jean-Jacques Rosa, Milton Friedman, Jacques Garello, ...) pas Madelin sont hostiles à l'euro. |
La principale cause du chômage est l'importance excessive des prélèvement de l'État. Tous les pays qui ont peu de chômage (États-Unis, Angleterre, Japon, Nouvelle-Zélande, Suisse...) sont des États qui dépensent peu (les prélèvements sont entre 25 et 35% du PIB). Le graphique suivant montre que le taux de chômage est (presque) proportionnel au taux de prélèvement.
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Pour réduire le chômage, contrairement à ce que prétend la classe politique socialo-centriste, au pouvoir depuis 25 ans sous des étiquettes différentes, tout n'a pas été essayé. Tout a été essayé, à l'exception de la seule mesure efficace: réduire massivement les impôts (la TVA, l'impôt sur le revenu et sur les sociétés, les charges sociales...). Mais on ne peut pas réduire aussi rapidement les dépenses de l'État car les principales sources d'économies proviennent du non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, par nature étalé dans le temps, et de l'arrêt de l'indemnisation des chômeurs qui retrouvent un emploi, lui aussi progressif. Si bien que, pendant une période de quelques années, le budget de l'État est très déséquilibré. |
La
perspective d'un déficit budgétaire important mais provisoire,
visant à sortir du chômage de masse, ne devrait contrarier
aucune personne sensée. Elle brise pourtant les dogmes de la secte
de Francfort qui n'admet des déficits importants (supérieurs
à 3% du PIB) qu'en cas de récession grave et impose des pénalités
aux États qui y auraient recours.
Ainsi,
par idéologie européiste, les gouvernements successifs se
privent (et privent la France!) de la seule voie de retrouver un quasi
plein emploi, et doivent se contenter d'implorer les cieux pour que revienne
la croissance et d'empiler des mesures dérisoires (Plan quinquennal
de Balladur-Giraud, contrat initiative-emploi de Juppé pour les
chômeurs de longue durée, emplois Aubry pour les jeunes, 35
heures, incitations au temps partiel...) qui, les unes après les
autres montrent leur inefficacité.
L'arrivée de l'euro n'améliorera pas la situation de l'emploi. L'euro n'est que le dernier avatar des fantasmes obscutantistes de la Bundesbank qui sont appliqués en France depuis plus de dix ans. L'euro n'est pas ce "formidable outil de lutte contre le chômage" qu'évoquent les européistes mais au contraire une entrave à la sortie du chômage de masse. |
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