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La
fusion Aérospatiale-Matra/DASA ébauche d'une défense
européenne? (octobre 99)
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Les
intérêts de la France: ce préjugé archaïque
et franchouillard enfin surmonté
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Mais
puisqu'il s'agit de construire l'Europe, on peut (et même on doit!)
brader les entreprises françaises.
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En bradant aussi grossièrement les intérêts de la France, Lionel Jospin, qui est venu à Strasbourg parrainer l'heureux événement, apprend son métier de président: depuis 1974, la trahison de l'intérêt national n'est-elle pas devenue la tâche la plus urgente des présidents français? |
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Pour un mariage, combien
d'enterrements?
Combien de temps cette fusion va-t-elle durer? Cette question aurait mérité d'être posée. Bien entendu, aucun observateur n'a eu cette impiété: quand il s'agit de la construction européenne, il est accessoire et mesquin de s'interroger sur la viabilité et l'intérêt d'un projet; la fusion Aérospatiale-Matra/DASA durera parce qu'elle doit durer. Pourtant, les tentatives infructueuses de rapprochement entre des groupes français et allemands devraient inciter à la circonspection. En effet, ce n'est pas la première fois que les européistes montent en épingle des ébauches de fusions franco-allemandes pour montrer que "l'Europe avance". Le partenariat France Télécom -Deutsch Telekom, le projet de fusion entre les bourses de Paris et de Francfort, le réacteur nucléaire du siècle prochain projeté par Framatome et Siemens avaient, en leur temps, été salués comme de formidables nouvelles pour la construction de l'Europe. Que reste-t-il aujourd'hui de ces fiançailles? Un délicieux champ de ruine: Deutsch Telekom a rompu son alliance avec France Télécom pour tenter, sans succès, de fusionner avec Telecom Italia. Un tribunal d'arbitrage est chargé de régler les modalités du divorce. Même scénario pour la bourse: en juillet 1998, la Deutsche Börse de Francfort a plaqué la place de Paris pour aller frayer avec le Stock Exchange de Londres, sans plus de bonheur jusqu'à présent. L'avenir sera-t-il plus radieux pour la fusion Aérospatiale-Matra/DASA? Il n'y a que les européistes militants qui s'interdisent d'en douter. |
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Une
défense européenne ou une défense transatlantique?
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Bon
sang ne saurait mentir? (septembre 99)
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«Étranger
à tout formalisme confessionnel comme à toute solidarité
prétendue raciale, je me suis senti, durant ma vie entière,
avant tout et très simplement Français. Attaché à
ma patrie par une tradition familiale déjà longue, nourri
de son héritage spirituel et de son histoire, incapable, en vérité,
d'en concevoir une autre où je puisse respirer à l'aise,
je l'ai beaucoup aimée et servie de toutes mes forces. Je n'ai jamais
éprouvé que ma qualité de Juif mît à
ces sentiments le moindre obstacle. Au cours de ces deux guerres, il ne
m'a pas été donné de mourir pour la France¹.
Du moins, puis-je, en toute sincérité me rendre ce témoignage:
je meurs comme j'ai vécu: en bon Français.»
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Marc
Bloch se sentait «incapable» de concevoir un pays autre
que la France où il «puisse respirer à l'aise».
Quelle horreur! Ailleurs qu'en France, l'air lui était donc irrespirable?
En voilà un drôle d'«Européen convaincu avant
la lettre»... Son fils, que sa dignité de magistrat a
sans doute rendu coutumier des finasseries, objecterait peut-être
que ce paragraphe a été sorti de son contexte...
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